Le fabricant BlackBerry a été rapide à proposer une tablette tactile dans la foulée du lancement de la première tablette iPad d'Apple, espérant surtout séduire le segment professionnel avec la tablette PlayBook, dont l'OS a posé les bases de ce qui est maintenant la plate-forme BlackBerry 10.

Lors de la présentation de son nouvel OS, le CEO de la société, Thorsten Heins, n'a pas fait preuve d'un grand enthousiasme à l'idée de donner une suite à la PlayBook, pourtant sur le marché depuis 2011, en dehors d'une mise à jour prévue vers BlackBerry 10.

PlayBook tablette RIM  Et pour cause, il ne croit pas tellement à la pérennité de ce support, du moins dans sa forme actuelle. " D'ici cinq ans, je ne pense pas que aurez encore besoin d'une tablette. Peut-être d'un grand écran dans votre espace de travail mais pas d'une tablette en soi. Les tablettes ne constituent pas un bon modèle économique ", a-t-il indiqué lors d'un entretien.

Il avait déjà mis en avant les difficultés pour parvenir à rentabiliser ce type de produit qui lui a coûté déjà très cher quand il a fallu en relancer les ventes et qu'une nouvelle tablette ne serait lancée que si elle apportait une proposition forte, avec des services associés, par exemple.

Entre Apple, toujours bien ancré dans le marché avec ses iPad, Samsung qui est capable de lancer de nombreux modèles sur tous les positionnements et des acteurs comme Google ou Amazon qui tirent les prix vers le bas et se rattrapent sur les contenus, le créneau des tablettes est à la fois difficile d'accès et compliqué pour s'y maintenir.

Cela n'empêche pas Thorsten Heins d'affirmer que BlackBerry peut devenir leader de l'informatique mobile (au sens large) d'ici cinq ans, sans forcément suivre absolument le même chemin que les autres.

Source : Bloomberg