L'Europe est entrée en discussion pour s'accorder sur la nécessité de modifier la fiscalité imposée aux GAFA(M), ces multinationales américaines qui profitent de montages fiscaux pour ne déclarer qu'une part anecdotique de leurs revenus dans la majorité des pays d'Europe et éviter ainsi de payer leurs impôts.

GAFA

Le projet soutenu par Bruno Le Maire est de ne plus imposer ces sociétés sur leurs revenus, mais sur leur chiffre d'affaires, et d'après le ministre de l'économie français, les négociations devraient aboutir à un accord avant la fin de l'année, même si certains pays se montrent réticents (Irlande, Luxembourg), car ils profitent de la situation en se présentant comme des paradis fiscaux. Et d'après les dernières déclarations, le ministre des Finances allemand Olaf Scholz était plutôt d'accord sur la question...

C'était sans compter un énième rebondissement : l'Allemagne vient de proposer que les que les GAFA soient finalement imposés de façon mondiale sur leurs bénéfices. Pour Olaf Scholz il faut ainsi "un taux d'imposition minimum valable dans le monde entier et dont aucun Pays ne puisse se soustraire".

Une proposition intéressante sur le papier, mais qui risque d'être compliquée à mettre en oeuvre. D'une part, l'étude de cette possibilité pourrait faire reculer la mise en application d'une taxe de plusieurs années. D'autre part, compte tenu de la position de Donal Trump et de son protectionnisme, il parait peu probable que le projet ne s'accompagne pas de sanctions économiques contre l'Allemagne.