La Hadopi se pose la question de savoir si ceux qui ont des usages illicites sont aussi ceux qui dépensent le plus pour des biens culturels. Cela fera l'objet d'une étude ultérieure. En attendant, à en croire l'enquête REC+ de GfK dont les résultats sont publiés par l'AFP, l'année 2013 n'a pas été marquée par une augmentation du téléchargement illégal.

C'est en tout cas ce qui semble être le cas pour la musique. Pour les sondés qui téléchargent de la musique, deux tiers d'entre eux déclarent le faire de manière exclusivement légale. L'étude note qu'en 2008, 16 % des internautes français téléchargeaient illégalement de la musique. Ce taux a finalement peu évolué au fil des années. Il est de 15 % en 2013.

Évidemment, cela reste du déclaratif avec 2 360 personnes âgées de 10 à 65 ans interrogées en ligne. Par ailleurs, il faut tenir compte de l'évolution des usages qui se tournent vers le streaming et une préférence clairement affichée pour le gratuit.

Selon le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep), le marché de la musique enregistrée est reparti à la hausse au premier semestre. Pour les ventes numériques, le téléchargement demeure majoritaire (52 %) devant le streaming par abonnements (27 %) et le streaming financé par la publicité (13 %).

Le principal syndicat des producteurs de musique a néanmoins regretté des revenus faibles issus du streaming et la " concurrence déloyale du piratage en ligne ".