Sans la partie téléphonie mobile, cédée à Microsoft (mais dont la transaction doit encore être validée), Nokia s'ote une épine du pied, même si cela conduit à se séparer de ce qui a fait sa renommée ces quinze dernières années.

NSN logo   C'est désormais vers les équipements télécoms, les services de géolocalisation et la gestion de sa propriété intellectuelle que se tourne le groupe finlandais. Sa direction est en pleine exploration des grands axes stratégiques et l'un d'eux pourrait passer par un rapprochement avec l'équipementier français Alcatel-Lucent.

Cela fait plusieurs années que l'hypothèse est envisagée et aucune négociation formelle n'est lancée mais le sujet est en train de redevenir d'actualité, au moins en tant qu'hypothèse de travail. A ce titre, tout es envisageable, du rachat d'une partie de ses activités à la prise de contrôle complète.

Si la fragilisation de l'équipementier français en fait une cible plus facile, sa dette risque de peser lourd pour un partenaire. Alcatel-Lucent est une nouvelle fois en phase de restructuration avec un plan Shift qui doit s'étaler jusqu'en 2015.

D'un autre côté, Alcatel-Lucent fournit des clients importants comme Verizon Wireless, AT&T mais aussi China Mobile, le plus gros opérateur mobile mondial. Par ailleurs, un rapprochement entre Nokia Solutions and Networks (ex-Nokia Siemens Networks) et Alcatel-Lucent permettrait de créer un équipmentier télécom puissant, toujours derrière le leader Ericsson mais devant le chinois Huawei, et avec une force de frappe particulière aux Etats-Unis.