La diplomatie américaine n'est pas la seule à avoir vertement réagi au tir d'une fusée iranienne en début de semaine, et ce même si la mise en orbite du satellite Payam a échoué. C'est aussi le cas de la France.

" La France condamne fermement ce lancement qui n'est pas conforme à la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies. " Pour le ministère français des Affaires étrangères, " les lanceurs spatiaux utilisent des technologies qui sont très proches de celles employées pour les missiles balistiques, en particulier pour les missiles balistiques intercontinentaux. "

Cette déclaration est très proche - quasiment calquée - de celle de l'homologue du Quai d'Orsay aux États-Unis. La France appelle l'Iran à " ne pas procéder à des nouveaux tirs de missiles balistiques conçus pour être capables d'emporter des armes nucléaires, y compris des lanceurs spatiaux. "

Le ministère souligne que le lancement du 15 janvier a fait suite au tir de missiles de courte portée en Syrie et d'un missile balistique de moyenne portée. Pour son programme spatial, l'Iran soutient qu'il est licite et sans aspect militaire. Reste que la la ressemblance entre la technologie d'un lanceur et celle d'un missile balistique inquiète.

Même s'il n'a pas été en mesure d'être placé comme prévu en orbite terrestre basse, le satellite Payam aurait été très proche d'atteindre sa cible. Selon l'Iran, qui souligne une nouvelle fois un projet scientifique (surveillance environnementale notamment), il est retombé dans l'océan Indien près de cinq minutes après le lancement (INRA).