En attribuant les autorisations de diffusion pour la TMP ( Télévision Mobile Personnelle ), le CSA ( Conseil Supérieur de l' Audiovisuel ) évite l'enterrement définitif de ce délicat dossier et la redistribution des fréquences allouées à d'autres usages.

Mais le problème initial de la TMP, ce réseau de diffusion broadcast ( voir la définition ) utilisant la norme DVB-H, dérivée du DVB-T utilisé pour la TNT, reste le même : qui va prendre en charge l'infrastructure et selon quel modèle économique ?


Une décision mais pas d'acteurs économiques
Les opérateurs mobiles, qui étaient pressentis pour déployer un réseau, ne veulent plus en entendre parler et préfèrent miser sur leur réseau mobile et les évolutions à venir ( HSPA+, LTE... ), écartant l'argument selon lequel un réseau DVB-H leur épargnerait un engorgement sur les réseaux cellulaires.

Les diffuseurs, quant à eux, souffrent de la baisse du marché publicitaire et sont peu enclins à se lancer dans de lourds financements.  Reste l'option d'un déploiement par TDF, paré à construire un début de réseau ou celle du passage à un mode mixte DVB-SH, faisant intervenir un satellite pour assurer d'emblée une importante couverture qui pourra être par la suite complétée ponctuellement par un réseau terrestre.

Le dossier n'est donc pas clos mais il reste désespérément vide et, en l'absence de visibilité sur les prochaines étapes et de volonté politico-économique, on voit mal comment il pourrait sortir de l'ornière.