C'est un rebondissement inattendu dans l'affaire Playpen. En 2015, le FBI avait saisi un serveur de ce site qui était un service caché sur le réseau d'anonymisation Tor et proposait des contenus pédopornographiques.

Tor-onion Pendant deux semaines, le FBI avait fait tourner Playpen sur ses propres serveurs pour infecter avec un malware les ordinateurs s'y connectant. Un exploit qualifié de " Network Investigation Technique " qui a permis de recueillir près de 1 300 adresses IP réelles et inculper plus de 130 personnes.

Les avocats d'un accusé avaient cependant contesté le mandat du FBI pour déployer le dispositif d'intrusion. Un juge fédéral avait ordonné de divulguer à la défense tous les composants du code de l'exploit ayant servi à piéger des visiteurs de Playpen. Un code qui a fini par être classifié.

" Le gouvernement doit maintenant choisir entre la divulgation d'informations classifiées et le rejet de son acte d'accusation ", peut-on lire dans un document publié la semaine dernière par le département de la Justice des États-Unis. " La divulgation n'est actuellement pas une option. " Cela devrait donc aboutir à un abandon des poursuites...

Pour éventuellement relancer l'affaire, il faudra à l'avenir que ce fameux code soit déclassifié. Il est probable qu'un lien existe avec une vulnérabilité non corrigée dans le navigateur Tor (Tor Browser) basé sur Firefox ESR.

Source : BBC