C'est l'Office central pour la répression du faux monnayage (OCRFM) qui a mené l'enquête et ordonné l'interpellation d'un homme résident dans la région parisienne. Son crime ? Il avait parcouru une plateforme présentée comme un véritable marché noir aux prestations diverses depuis le logiciel de navigation anonyme et privé Tor et aurait commandé quarante faux billets de 50 euros.

Silk road  La transaction se serait réalisée en Bitcoin, la monnaie décentralisée, afin de couvrir les traces tant de l'acheteur que du vendeur, et la transaction n'aurait représenté que 20 % de la valeur faciale des billets, soit 400 € pour l'équivalent de 2000 € en faux.

L'OCRFM n'a pas précisé comment elle a réussi à repérer la transaction ni même à remonter la trace de l'acheteur jusque dans l'Essonne. Elle précise que l'affaire " n'est pas d'importance" en ajoutant que les billets étaient " de piètre facture", mais partage son inquiétude en déclarant qu’" elle est révélatrice de la facilité avec laquelle on peut acheter, par un simple clic, tout et n'importe quoi et parfois des produits illicites dont, de plus en plus souvent, de la fausse monnaie. C'est un phénomène en expansion, les délinquants le savent et pas uniquement pour ce qui est de la fausse monnaie, on peut aussi commander et acheter de la drogue par exemple."

Les billets commandés étaient envoyés par la Poste, avec une provenance affichant les Pays-Bas. Face aux agents de police, l'homme d'une trentaine d'années a admis avoir réalisé ce type de commande trois ou quatre fois et avoir commandé de la drogue sur le même site Internet.

Remis en liberté après 24h de garde à vue, il comparaitra devant le tribunal correctionnel d'Évry en décembre pour détention, transport et mise en circulation de fausse monnaie, il risque jusqu'à 10 ans de prison.