Le marché des semiconducteurs continue globalement de progresser mais il possède aussi ses points de fragilité, avec des demandes en produits électroniques et ordinateurs n'étant plus aussi assurées qu'en début d'année.

TSMC, l'un des plus gros fabricants de composants, a publié des résultats financiers pour le deuxième trimestre marqués par une augmentation légère de 5% de son chiffre d'affaires à 110,5 milliards de dollars taiwanais ( 2,7 milliards d'euros ) mais avec un bénéfice net qui chute de 11% par rapport à l'an dernier, à 36 milliards de dollars taiwanais ( 870 millions d'euros ), en ligne avec les attentes des analystes.

Surtout, TSMC se montre plus prudent quant à la deuxième partie de l'année. Le ralentissement de la demande en ordinateurs en Europe, les craintes économiques sur les situations européenne et américaine et les désordres du séisme japonais du 11 mars ont forcé les clients du fondeur à réduire leurs commandes.


Un peu trop d'optimisme en début d'année ?

L'optimisme du début d'année laisse place à une vision plus modeste de la progression du marché pour le second semestre 2011. La société révise à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires pour le trimestre en cours, la ramenant à une fourchette comprise entre 102 et 104 milliards de dollars taiwanais.

Avec une croissance économique globale estimée désormais à 2,8%, contre 3,8% antérieurement, les revenus issus du marché des semiconducteurs ( hors mémoires ) ne devraient plus progresser que de 4%, au lieu des 7% espérés précédemment, selon le CEO de TSMC.

Le fondeur doit aussi faire face à une hausse du taux de change entre dollar taiwanais et dollar US, qui affecte sa marge brute ( STMicroelectronics a le même problème avec l'euro face au dollar ) et à une moindre utilisation de ses sites de production.

Comme ST encore, TSMC doit composer avec la réduction des commandes d'un des ses gros clients, qui n'est autre que Qualcomm, le fondeur fabless californien très présent sur les processeurs d'application et plates-formes mobiles pour smartphones et tablettes, confronté aux perturbations économiques européennes.

Source : Bloomberg