Désormais très sourcilleux sur la problématique de la surveillance des utilisateurs, Twitter a décidé de refuser l'accès aux services de renseignement américains à Dataminr. Suite à cette information divulguée par le Wall Street Journal, Twitter a réagi en déclarant " ne jamais avoir autorisé Dataminr ou un tiers à vendre des données à un gouvernement ou une agence de renseignement à des fins de surveillance. "

Dataminr explique transformer les messages publiés sur Twitter - ainsi que d'autres données publiques - en signaux afin de découvrir de l'information en temps réel pour des clients dans le domaine de la finance, le secteur public, les médias, la sécurité et la gestion de crise. Des algorithmes propriétaires se chargent ainsi d'analyser tous les tweets publics.

Le Wall Street Journal écrit que Dataminr détecte des modèles dans des centaines de millions de tweets postés quotidiennement et des données telles que fournies par des fils d'agence de presse. Des correspondances sont établies avec des informations comme par exemple géographiques.

Dataminr
Le service a permis d'alerter les autorités américaines juste après le début des attaques lors des attentats terroristes à Paris le 13 novembre dernier. En mars, Dataminr a averti des clients des attaques à Bruxelles dix minutes avant les premières dépêches de presse, et a fourni de l'information en temps réel sur des attaques de l'État islamique.

Même si Twitter veut manifestement écarter toute suspicion d'une connivence avec les agences de renseignement, le service rappelle que ses données sont pour la plupart publiques, et que " le gouvernement US peut les consulter comme n'importe quel autre utilisateur. "