C'est suite à la dénonciation d'un ancien employé qu'Uber est désormais pointé du doigt pour la façon dont la société traite les données de ses milliers de clients à travers le monde.

Ce n'est pas la première fois qu'Uber est confronté à ce genre de problème, et la situation n'est visiblement pas près de changer. Plusieurs anciens employés ont ainsi corroboré les déclarations selon lesquelles des milliers d'employés d'Uber peuvent accéder librement aux informations personnelles des clients.

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Qu'il s'agisse des noms en clair, des historiques de leur déplacement, des montants des transactions... Des simples anonymes aux particuliers, l'ensemble des données clients serait ainsi accessible à qui le souhaite au sein du groupe à travers un "God Mode", et nombreux sont ceux à s'être laissés tentés par quelques indiscrétions, notamment avec les stars pour repérer leurs habitudes et éventuellement les monétiser auprès de paparazzi.

Chez Uber, on continue de prétendre que le "God Mode" ainsi déjà décrié par le passé ne serait accessible qu'auprès d'une poignée de collaborateurs les plus gradés. La firme indique avoir mis en place un système de contrôle permettant de limiter l'usage de ce mode d'accès tout en limitant considérablement l'accès aux données des clients.

Des affirmations niées par plusieurs anciens collaborateurs d'Uber, y compris un ancien ingénieur sécurité, Michael Sierchio, qui indique " Quand j'étais dans l'entreprise, vous pouviez facilement traquer une ex ou regarder les trajets d'une personne avec la plus infime justification possible, il n'y avait pas véritablement besoin d'approbation pour le faire."

Uber tente de se justifier en indiquant avoir déjà licencié des employés qui avaient injustement accédé à des données personnelles de clients, tout en temporisant les faits, précisant que cela concernerait moins de 10 personnes.

Entre les tentatives d'entrave à la justice par le chiffrement à distance des données et ces nouvelles accusations de détournement des données personnelles, Uber s'offre une mauvaise publicité depuis plus de deux ans déjà, et la réelle augmentation des taxes par la plateforme auprès des chauffeurs de VTC n'aidera pas le service à se rendre plus populaire.