La guerre des nerfs continue au sein d'Ubisoft : le groupe Vivendi cherche depuis plusieurs mois à mettre la main sur l'éditeur français tandis que la famille fondatrice Guillemot refuse de céder sa société au groupe, jugée inapte à assurer la pérennité de l'éditeur.

Yves Guillemot - PDG Ubisoft - Photo 2

Dans une situation délicate depuis quelques années, Ubisoft a récemment repris des couleurs grâce à plusieurs titres à succès, mais également à son ouverture vers d'autres marchés et notamment l'exploitation de ses licences à la télévision ou au cinéma.

Et face à la pression de Vivendi, la famille Guillemot tient bon et vient justement de racheter 88 000 actions de l'éditeur au pris de 51 euros unitaires, lui permettant ainsi de détenir 13,57% du capital ainsi que 20,02% des droits de vote au conseil de la société. La famille Guillemot a également précisé envisager des acquisitions supplémentaires en fonction des offres qui se présenteront sans toutefois souhaite de sièges supplémentaires au conseil d'administration, signifiant ainsi sa volonté de bloquer la tentative d'OPA de Vivendi sans pour autant chambouler l'organisation de l'éditeur.

Vivendi pour sa part dispose de 27% du capital de l'éditeur et 24,54% des droits de vote. Le groupe de Vincent Bolloré semble désormais complètement bloqué dans sa tentative d'OPA, les signes d'agacement se font ainsi sentir dans la multinationale qui n'a par ailleurs plus vraiment les moyens de racheter directement l'éditeur dont la valorisation boursière s'est envolée au-delà des 5,6 milliards d'euros.