Lors de la présentation du projet, il n'était pas vraiment question de laisser le choix aux visiteurs. L'ESTA (Electronic System for Travel Authorization) avait lancé l'idée d'imposer aux visiteurs de passage aux USA de partager leur compte Facebook. Une décision qui avait automatiquement soulevé la polémique, et qui revient dans une version largement assouplie.

USA réseaux sociaux

Depuis ce 20 décembre, si vous allez aux USA, vous pourrez indiquer votre profil Facebook à l'ESTA, ainsi que votre compte Twitter, YouTube, LinkedIn, Tumblr, Instagram ou autre Vkontakte. Le but est de fournir le maximum d'informations aux autorités pour faciliter son voyage et s'éviter des lourdeurs dans les vérifications d'identité.

Pour les autorités, le but est clair : tenter de repérer sur les réseaux sociaux le partage d'idéologies spécifiques et pourquoi pas de repérer les appartenances aux groupes terroristes.

L'option est donc bel et bien facultative, mais vivement conseillée par la douane... Malgré tout, la polémique est bien là et une question se soulève concernant la conservation des données recueillies, leur traitement, et la possible mise en place d'une base de données colossale qui pourrait être partagée entre les différentes agences... (quoique ces agences ne s'encombrent pas vraiment de notre consentement pour récupérer ces informations publiques et bien plus encore.)

Par ailleurs, la mesure est critiquée de par sa naïveté même : il n'y aura qu'à supprimer son compte ou faire du ménage dans ses relations et publications pour afficher un profil qui passera sous les radars des autorités... Voire se créer un compte de toute pièce pour l'occasion. En effet, si quelques djihadistes s'affichent clairement sur la toile, la majorité plus à même de passer à l'acte s'éloigne de tout comportement à même d'alerter les autorités.