La marque Volkswagen a été durement touchée par la révélation de la triche sur les mesures des tests d'émission de gaz polluants pour certains de ses moteurs diesel. Après un changement de dirigeant et le ménage dans sa direction, elle doit faire face à une première perte historique, une image passablement écornée et l'obligation d'organiser un rappel massif des véhicules incriminés.
Mais cette question de triche par rapport aux tests officiels n'est sans doute pas un cas isolé et elle a même suscité des interrogations au sein des commissaires de la Commission européenne depuis plusieurs années, suggérant des pratiques répandues chez l'ensemble des constructeurs, mais aussi peut-être une certaine tolérance pour ne pas déstabiliser le marché dans un contexte de crise économique mondiale.
Le gouvernement français a demandé des tests indépendants pour évaluer l'ampleur d'éventuelles fraudes dans l'industrie automobile. En attendant d'en connaître les résultats, le magazine Auto-Plus profite du contexte pour s'intéresser à la consommation de carburant d'un millier de véhicules.
Sans surprise, ses résultats font état de fortes variations entre les consommations annoncées et la réalité, de l'ordre de 40% en moyenne : "en clair, vous pouvez ajouter près de 2 l/100 km à la valeur annoncée par le constructeur", affirme le magazine.
Auto-Plus indique que les marques françaises Citroën, Peugeot et Renault ne sont pas en reste en la matière, avec des écarts de 50 à 65% par rapport aux valeurs homologuées sur les moteurs diesel. Les constructeurs allemands ne feraient pas mieux mais seraient plus proches des valeurs sur les versions essence. Au final, ce sont les fabricants japonais qui, tout en étant au-delà des valeurs, seraient les plus honnêtes.
