Un homme sur Mars dans 20 ans, voilà l’objectif le plus optimiste jamais proposé par un ensemble d’experts rassemblés en début de semaine à Washington.

mars-one-base_280x186  La NASA et les diverses entreprises du secteur privé envisageant des missions martiennes se sont accordé une limite de 20 ans pour proposer le premier vol habité à destination de la planète Mars.

On ne parle pas ici du projet annoncé par Inspiration Mars qui prévoit d’envoyer un couple faire le tour de la planète rouge avant de reprendre le chemin de la Terre, mais bel et bien d’envoyer des hommes à la surface de Mars.

La conférence Human To Mars présente actuellement les différents objectifs politiques, financiers, technologiques et sociaux qui devront être atteints en priorité pour permettre d’envoyer des hommes sur Mars.

Qu’il s’agisse des agences spatiales gouvernementales, des instituts de recherche ou des sociétés privées, tous souhaitent réellement être capables d’envoyer les premiers êtres vivants sur la planète rouge le plus rapidement possible afin d’entrer dans l’histoire, mais également d’exploiter le plus rapidement le tourisme spatial.

mars-2013 (4)  Charles Bolden, chef de la NASA a indiqué pendant la conférence qu’« une mission humaine sur Mars est une priorité ». Malheureusement, l’agence n’a actuellement pas les moyens de réaliser ce type de mission par elle-même, d’où l’intérêt d’une conférence rassemblant les divers acteurs ayant un but commun et la volonté d’établir divers partenariats.

Les diverses étapes de la mission pourraient ainsi être gérées par plusieurs intervenants.

SpaceX pourrait se charger d’amener du matériel et des hommes en orbite vers l’ISS sur laquelle un vaisseau serait stationné. La NASA devrait ensuite se charger du voyage vers la planète. Puis une autre société privée se chargerait de la logistique sur place, avant que la NASA ne s’arrange pour permettre à l’équipe de quitter l’atmosphère martienne avant de revenir vers l’ISS.

Malheureusement, pour des raisons budgétaires et techniques, il apparait que le programme n’est pas viable avant les années 2030.

inspiration-mars  Le décollage du module depuis la planète Mars pour quitter son atmosphère représente actuellement le plus gros du challenge.

D’autres facteurs restent critiques, comme la durée du vol et les radiations qu’il implique sur l’équipage. L’atterrissage pourrait également poser problème puisque l’atmosphère moins dense de Mars ne proposera pas beaucoup de friction pour la capsule, de ce fait il faudra trouver un moyen de ralentir la chute de façon contrôlée.

Pour ce dernier point, la NASA pourrait réutiliser un système similaire à celui utilisé pour le déploiement de Curiosity, à savoir un module propulsé qui se présente comme une grue et dépose son chargement par l’intermédiaire de câbles.

1042352_curiosity-mars  Il est actuellement estimé que la charge à déposer sur Mars devra être équivalente à 40 fois celle déployée lors de la mission Curiosity. Tout ne peut donc pas se faire aussi « simplement » que pour le Rover martien.

La conférence devrait se clôturer dans la nuit avec un discours final de Buzz Aldrin, le deuxième homme à avoir posé le pied sur la lune.

Source : Slashgear