Dans le cadre de l'opération Wabash, l'ambassade de France à Washington a été mise sur écoute par l'agence nationale de sécurité américaine. Pour l'opération Blackfoot, la NSA a également espionné la mission diplomatique française à l'ONU.

Edward Snowden PRISM NSA Selon les révélations de The Guardian qui font suite aux documents secrets fuités par l'ancien consultant du renseignement Edward Snowden, ce sont 38 ambassades et missions diplomatiques qui sont décrites comme des cibles.

Outre la France, cette liste comprend d'autres pays alliés des États-Unis comme l'Italie, le Japon, la Corée du Sud ainsi que des missions de l'Union européenne. Les méthodes d'espionnage comprennent des " bugs implantés dans du matériel de communications électroniques ", des " branchements sur des câbles ", la " collecte de transmissions avec des antennes spéciales ".

The Guardian écrit que l'une des méthodes d'écoute était implantée dans le système Cryptofax à l'ambassade de l'UE à Washington. Ce système est utilisé pour envoyer des câbles diplomatiques de retour aux ministères des affaires étrangères des capitales européennes.

Ce week-end, le journal allemand Der Spiegel a fait des révélations similaires, toujours sur la base de documents secrets obtenus par le lanceur d'alerte Edward Snowden qui met la diplomatie américaine dans l'ambarras. Comme avec PRISM, il sera difficile de légitimer les écoutes par une prévention du terrorisme.

La NSA serait également à l'origine d'attaques informatiques afin de pénétrer les réseaux de plusieurs bureaux de l'Union européenne. Pas de commentaires publiques, le renseignement américain compte s'expliquer par voie diplomatique, tout en en soulignant que " tous les pays s'adonnent au recueil d'informations à l'étranger ".

Fin 2012, L'Express avait publié une enquête sur une cyberattaque des USA ayant ciblé le système d'information de l'Élysée entre les deux tours de la dernière élection présidentielle. Les États-Unis avaient nié et qualifié la France " d'allié proche ".

En début d'année, The Wall Street Journal s'est appuyé sur un document d'estimation National Intelligence Estimate pour écrire que les États-Unis sont la cible d'une " campagne massive de cyberespionnage " qui menace la compétitivité économique du pays. Avec la Chine, la Russie et Israël, la France a été citée pour sa participation dans du cyberespionnage à l'encontre des USA.