Julian Assange, fondateur de la plate-forme Wikileaks qui vient de révéler dans de nouveaux documents les écoutes de dirigeants politiques français et l'espionnage économique des grandes entreprises de l'Hexagone, a demandé asile en France dans une lettre adressée à François Hollande.

Retranché depuis plusieurs années dans l'ambassade d'Equateur à Londres et sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, il y affirme que sa santé physique et mentale sont en en danger, ne disposant que de "cinq mètres carrés et demi pour [s]es usages privatifs", sans pouvoir sortir hors de l'ambassade, se rendre dans un hôpital ou voir ses proches.

Cependant, le "geste humanitaire" que constituerait aux yeux de Julian Assange dans sa lettre qui ne constitue par ailleurs pas formellement une démarche administrative de demande d'asile, une réponse favorable de la France, L'Elysée l'a balayé d'un court communiqué de presse.

Le gouvernement y indique que "la France ne peut pas donner suite à sa demande. La situation de M. Assange ne présente pas de danger immédiat. Il fait en outre l'objet d'un mandat d'arrêt européen". Le communiqué confirme la position du premier ministre Manuel Valls qui s'était déclaré hostile à l'accueil de Julian Assange sur le territoire français.

Source : Le Monde