C'est un retrait obtenu par Xiaomi après une décision d'un juge au tribunal de district de Washington D.C. Dans l'attente d'une décision sur le fond, le fabricant chinois ne doit pas figurer sur une liste noire ayant pour conséquence d'interdire tout investissement en provenance des États-Unis et la perte des investisseurs américains dans le groupe.
Le juge Rudolph Contreras a estimé (Reuters) que le département de la Défense des États-Unis " n'a pas démontré que les intérêts de sécurité nationale en jeu ici sont impérieux. "
Dans une réaction publiée aujourd'hui, Xiaomi réitère fournir des produits et services à usage civil et commercial, et réfute une nouvelle fois un quelconque contrôle ou une affiliation à l'armée chinoise. Xiaomi " n'est pas une entreprise militaire communiste chinoise au sens du NDAA (ndlr : National Defense Authorization Act). "
Une décision de l'administration Trump
C'est lors des derniers jours de l'administration Trump aux États-Unis qu'il a été décidé le 14 janvier dernier d'inscrire Xiaomi sur une liste noire en qualifiant le groupe d'entreprise militaire communiste chinoise et suspecté de " soutenir les objectifs de modernisation de l'Armée de libération du peuple en lui assurant l'accès à des technologies avancées. "
Xiaomi avait riposté en intentant une action en justice pour faire annuler devant les tribunaux américains la décision de l'administration Trump et en contestant son caractère légal. Comme la décision favorable obtenue en justice par Xiaomi est temporaire, cette affaire n'est pas encore terminée.
Le cas échéant, le gouvernement américain devra montrer des preuves. C'est essentiellement une reconnaissance du ministère chinois de l'Industrie et des Technologies de l'information pour le fondateur et patron de Xiaomi Lei Jun qui est à l'origine de cette affaire.