Les entreprises high-tech américaines font l'objet de vives critiques et d'une certaine défiance en Chine depuis les révélations sur les écoutes et les pratiques de la NSA. Transfert des contrats vers des acteurs locaux, défiance marquée et appels au boycott se sont multipliés ces derniers mois.

Microsoft-logo Dans le cas de Microsoft, c'est l'environnement Windows 8 qui a fait l'objet de critiques dans le pays, avec un appel à ne pas l'utiliser dans les services gouvernementaux et une défiance affichée par les médias d'Etat, qui y voient une menace pour les intérêts nationaux.

Les soucis du groupe de Redmond en Chine sont loin d'être terminés puisque ce dernier a fait les frais d'une perquisition dans ses locaux par les agents du ministère de l'Industrie et du Commerce. Si les motivations de cette visite surprise ne sont pas connues, elles pourraient être liées à une enquête antitrust lancée par l'administration chinoise.

D'autres grands groupes US font pareillement l'objet d'investigations ou de critiques dans les médias dans une guerre de communication qui a basculé en faveur de la Chine depuis que la lumière a été jetée sur certains programmes secrets d'écoutes des services de renseignement américains.

Les enjeux sont élevés : en cas de sanction, le montant des dommages réclamés peut facilement dépasser le milliard de dollars. Sans commenter la nature de l'investigation, Microsoft a réaffirmé sa volonté de pleine coopération avec les autorités chinoises.

Ces tiraillements reflètent les tensions économiques grandissantes entre USA et Chine, cette dernière trouvant là un moyen de mettre en avant ses propres entreprises et de remettre en cause la domination des grands groupes US.

Source : Re/code