MàJ : interrogé, l'opérateur s'explique.

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D'après les constatations de Reflets.info, SFR prend quelques libertés avec le code HTML de pages délivrées à ses abonnés en 3G.

SFR-3G-site-modification-code-html-reflets.info Le blogueur Bluetouff a d'abord repéré l'injection de code tiers pour un site gouvernemental syrien avec la présence de JavaScript et IP SFR. Dès lors, une différence par rapport à une consultation via l'Internet fixe.

Une même altération a été repérée pour d'autres sites consultés en 3G. Reflets.info rappelle en outre les observations en 2011 du blog JournalduLapin sur la modification de l'aspect des images via l'application d'un algorithme de compression.

Pour Reflets.info, il y a une transformation de l'information via un proxy transparent avec l'opérateur qui restitue une " information modifiée et altérée " à la requête de l'abonné en 3G. Une analyse plus poussée ajoute en outre une altération du trafic réseau.

Pierre Col de ZDNet estime qu'en agissant de la sorte, SFR porte atteinte à la neutralité du Net qui fait actuellement débat, même si l'on peut penser que les modifications ont pour but une optimisation pour l'utilisation du réseau.

Pour le spécialiste de l'infrastructure de l'Internet, une telle pratique ne se justifie plus aujourd'hui compte tenu de l'évolution des réseaux et des débits. Du moins, SFR doit être clair à ce niveau et ne pas procéder à l'insu de l'abonné, si ce n'est dans le cadre d'un service optionnel en explicitant tous les changements apportés.

On se souviendra qu'en 2009, SFR avait expérimenté des DNS menteurs en justifiant une amélioration de l'expérience utilisateur avec l'affichage d'une page de redirection proposant un moteur de recherche. Une décision qui avait provoqué un tollé sur la Toile.

L'autorité de régulation de l'Internet ( ICANN ) avait pointé du doigt les problèmes posés par les DNS menteurs dont le fait que la requête DNS doit être un protocole neutre et ne pas générer de remaniements néfastes dans l'infrastructure du réseau.