Le bitcoin continue de susciter la méfiance tout autant que l'envie, et l'absence de décrochage majeur après la fermeture en début d'année de Mt. Gox, la plus grosse plate-forme d'échange, donne des arguments de solidité de l'écosystème malgré les incidents de parcours.

Bitcoin  Les autorités boursières ont plutôt montré une vive défiance vis à vis de la monnaie virtuelle, accusée de blanchir l'argent sale et d'alimenter la spéculation, et ce même si des failles apparaissent dans le consensus anti-bitcoin, avec par exemple une reconnaissance de son statut par la Californie.

Malgré tout, le bitcoin a mauvaise presse et, en France, l'AMF, Autorité des marchés financiers, a émis un avis négatif sur la monnaie virtuelle, appelant les investisseurs à bien évaluer la situation s'ils comptent exploiter cette monnaie.

Dans le même temps, l'Autorité bancaire européenne (ABE ou EBA en anglais) a mis en garde les acteurs financiers (institutions bancaires, systèmes de paiement) contre la tentation du bitcoin, évoquant pas moins de 70 causes de risque pour les consommateurs, les acteurs de l'écosystème ou les marchés.

Elle appelle à la création d'une entité de supervision du bitcoin qui permettrait de lui donner une légitimité comparable aux monnaies traditionnelles. Car l'EBA ne voit pas que des défauts dans le bitcoin et la monnaie pourrait ainsi servir de moyen transactionnel et rapide et peu onéreux.

Source : AFP