Bouygues-Telecom-nouveau-logo Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron s'était montré hostile à l'hypothèse d'un retour à trois opérateurs en suggérant que ces derniers feraient mieux de s'intéresser aux investissements pour leurs réseaux.

Quand un éventuel rachat de Bouygues Telecom par Numericable-SFR s'est précisé ce week-end, les voix au sein du gouvernement ont été nombreuses pour mettre en avant les points négatifs d'une telle alliance (investissement, emploi, remontée des prix) alors que les investisseurs et spéculateurs faisaient flamber les cours en bourse des valeurs télécom.

Bouygues Telecom a finalement refusé la proposition (un peu trop ?) alléchante de Numericable-SFR et Martin Bouygues a indiqué qu'"il n'y a pas eu de pression politique" dans cette décision même s'il a rencontré le président François Hollande ce mardi.

Il a exprimé des doutes sur la qualité de l'offre d'Altice, actionnaire de Numericable-SFR et sur sa capacité à gérer à la fois la fusion et les remèdes nécessaires pour préserver le jeu de la concurrence. Il s'est par ailleurs étonné de voir Patrick Drahi et Xaviel Niel, qui se détestent cordialement, se retrouver "bras dessus bras dessous dans cette affaire" en vue de dépecer Bouygues Telecom.

La voie du standalone, à savoir Bouygues Telecom restant indépendant sur le marché, reste donc d'actualité. La filiale s'est restructurée et joue l'argument du prix dans le fixe et le mobile pour conquérir de nouveaux clients.

Source : AFP