Pray for Paris Le refus d'Apple de produire un firmware spécial pour affaiblir la sécurité d'un iPhone 5C utilisé par l'un des tueurs du massacre de San Bernardino en décembre 2015 relance le débat sur la sécurisation et le chiffrement des communications.

Opportunément, le patron de la NSA, Michael Rogers, en remet une couche sur les prétendues communications chiffrées utilisées par les terroristes dans le cadre de la préparation des attentats de Paris en novembre 2015.

Affirmant que certaines des communications entre les auteurs des attentats étaient chiffrées, les indices de la préparation des attentats ont pu échapper aux agences de renseignement. "Clairement, si on avait su, Paris n'aurait pas eu lieu", a-t-il ainsi affirmé, ce qui semble assez logique en soi et justifie de nouveau par la lutte contre le terrorisme le droit d'accéder aux informations de n'importe qui, avec tous les abus révélés par les documents diffusés par Edward Snowden. Mais l'écoute des communications est-elle vraiment le seul moyen d'anticiper les actions des terroristes en amont ?

Michael Rogers indique pourtant ne pas remettre en cause la nécessité de protéger les communications, tout en faisant valoir qu'elle complique singulièrement le travail des autorités. Il s'agace surtout de voir certaines entreprises, et pas des moindres comme Apple (ou Google, sur la même longueur d'onde), refuser de répondre à des requêtes ou des injonctions judiciaires.

Il est tout de même à noter que les autorités françaises, sans l'écarter, ont minimisé la part des communications sécurisées dans la préparation des attentats de Paris et que le point de départ du drame du 13 novembre a commencé par un simple SMS.

Source : Ars Technica