C'est une bataille judiciaire de plusieurs années qui se joue entre Oracle et Google, le premier accusant le second d'avoir copié-collé sans son accord des éléments du code source de Java dans l'OS mobile Android, permettant d'accélérer son lancement dès 2008, alors qu'Apple diposait déjà de iOS depuis 2007.

Oracle-logo Le groupe Oracle a réclamé sans succès une sanction de plusieurs milliards de dollars de dommages et intérêts, équivalents selon lui au succès et à la diffusion massive de la plate-forme mobile dans le monde depuis son arrivée dans les smartphones.

Malgré plusieurs procès, le droit à un emprunt raisonnable a toujours été reconnu et Google a pu ainsi échapper aux sanctions, tout en faisant évoluer les dernières versions de sa plate-forme mobile pour exploiter une version open source de Java, avec l'intégration d'OpenJDK.

Le dossier étant complexe, et compliqué par le fait que Google avait négocié en premier lieu avec Sun Microsystems (rachetée peu après par Oracle) la possibilité d'utiliser des éléments de code Java dans Android, Oracle ne s'avoue toujours pas vaincu et le groupe vient de nouveau de faire appel de la dernière décision favorable à Google.

Il adresse cette fois sa requête auprès de la cour d'appel pour le Federal Circuit,  qui examine en principe en dernier recours les litiges commerciaux et administratifsafin de tenter d'invalider la décision de mai 2016 et faire reconnaître que le fair use revendiqué par Google (désormais filiale d'Alphabet) n'en est pas un et a affecté le modèle économique de la plate-forme Java.

Derrière, ce sont bien sûr des droits de licence qui sont en jeu et Oracle n'y était pas allé de main morte en réclamant pas moins de 9 milliards de dollars de dommages.