Le 30 septembre 2016, la sonde Rosetta venait s'écraser sur la comète Tchouri qu'elle avait accompagnée durant un temps après avoir posé le robot Philae, qui, malgré un arrêt prématuré de ses transmissions, a permis d'en savoir plus sur la composition et la structure de la comète.

Rétrospectivement, l'examen des données de vol par l'Agence Spatiale Européenne (ESA) a permis d'établir que la sonde Rosetta s'était en fait posée en douceur à seulement 33 mètres du point de chute prévu. Pas mal pour un descente suivie d'un atterrissage sur une masse glacée située à 720 millions de kilomètres de la Terre !

Rosetta descente

Ce point, situé dans la région de Ma'at, sur la tête de la comète, a été nommé Saïs, du nom de l'ancienne ville royale égyptienne dont proviendrait la pierre de Rosette. Les informations de vol au moment de la descente ont déclenché une alerte de son système de suivi des étoiles indiquant la détection d'un "grand objet", à mesure que la comète occupait tout son horizon, et les dernières images transmises par la sonde montrent la surface à environ 20 mètres d'altitude.

Les instruments ont mesuré dans les derniers mètres des températures fluctuant entre -190 et -110 degrés (variant selon les zones d'ombre et la topographie) et des émissions de vapeur d'eau de l'ordre de 2 cuillères à soupe par seconde, tandis que la comète perdait l'équivalent de deux baignoires d'eau par seconde en août 2015, durant sa plus forte période d'activité.

La sonde a observé une composition plutôt homogène de la surface durant sa descente, et un accroissement de poussière à mesure qu'elle se rapprochait de son point d'impact. Les données récupérées sur le vent solaire et les champs magnétiques interplanétaires vont enfin apporter de précieuses mesures de calibration, note enfin l'ESA.