Les affichages OLED souples profitent d'un rythme de production accéléré grâce à la mise en service de nouveaux sites de production mais leur coût et une certaine résistance du marché des affichages plans vont conduire à un excès d'offre par rapport à la demande en 2018.

L'an prochain, la surface totale produite en AMOLED flexible atteindra les 4,4 millions de mètres carré, soit le double de celle produite cette anée mais la demande correspondante ne devrait être dans le même temps que de 2,4 millions de mètres carré, soit un peu moins de 70% de l'offre disponible.

Galaxy Note 8 IFA

Le coût des affichages AMOLED souples freine encore leur diffusion dans les appareils électroniques mais les analystes du cabinet IHS Markit notent aussi que leur intégration dans les smartphones est finalement moins forte que prévu.

Plutôt que des smartphones aux écrans s'étirant sur les bords, les fabricants ont largement privilégié les smartphones avec affichage au ratio 18:9 en utilisant des technologies d'écran LCD ou AMOLED rigides.

IHS Market estime ainsi que le coût de production d'un affichage OLED souple sur une ligne de production de sixième génération est 1,5 fois supérieur à celui de la production d'un affichage OLED rigide.

IHS Markit OLED souple

Les écrans AMOLED souples restent ainsi réservés aux affichages des smartphones premium (Galaxy S8, Galaxy Note 8, iPhone X...), rendant l'accès aux fournisseurs secondaires d'écrans souples plus difficile en termes de validation de production et de rendements, conduisant à une sous-utilisation d eleurs outils de production.

Cet écart entre offre et demande devrait perdurer au moins dans les trois années à venir, selon IHS Markit.