L'usage de robots sur les théâtres d'opération est un sujet qui occupe déjà les armées du monde entier, que ce soit pour se doter d'armes intelligentes et semi- ou complètement autonomes (ce qui n'est pas sans générer des inquiétudes) ou pour épauler les soldats sur le terrain et les soulager de certaines tâches.

Le journal La Tribune rapporte que l'Armée de Terre française envisage de s'équiper de robots de grande taille (pesant environ 1 tonne) à partir de 2021, constituant une première génération à déployer sur la prochaine décennie.

Ces premières machines auront une intelligence limitée dans un premier temps et auront des missions de soutien pour porter des charges, façon robot-mule, ou évacuer des soldats blessés, tâche qui conduit actuellement à mobiliser deux soldats qui ne peuvent donc plus être affectés à leur mission en cours.

Milrem Robotics

robot Milrem Robotics

Ces robots de première génération pourront être pilotés à distance par radiocommande ou offrir des capacités semi-autonomes en suivant un parcours défini (balisé de waypoints), ou bien encore en suivant un système émetteur porté par les soldats.

Ce n'est qu'à partir de 2030 et avec une deuxième génération que l'armée utilisera des robots réellement autonomes exploitant des intelligences artificielle plus ou moins avancées.

Il s'agit ainsi de passer rapidement à un équipement robotique régulier dans les armées, sans pour autant aller encore jusqu'à des robots tueurs, bien que leur premier emploi concret sur le terrain par l'armée russe en Syrie active sans doute les recherches dans ce domaine.

Signe d'une certaine urgence, note La Tribune, l'équipement en robots de soutien ne passera pas par la voie habituelle et devrait se faire selon une procédure accélérée. L'armée pourrait ainsi s'équiper en robots de l'estonien Milrem Robotics, dans des versions non francisées avec un petit contingent mais avec un rythme de renouvellement rapide.

Source : La Tribune