Le troisième vol de Falcon Heavy, le lanceur le plus lourd de la société SpaceX, s'annonce historique pour la société : ce dernier est déjà présenté comme "un des lancements les plus difficiles" par les professionnels.

Falcon-Heavy

C'est aujourd'hui que sera lancée la troisième mission officielle pour le lanceur Falcon Heavy, le tir est programmé à 23h30 depuis la Floride (Centre Spatial Kennedy), soit ce mardi 25 juin 5h30 en France.

La mission est assez particulière pour le lanceur : placer en orbite non pas 2 ou 3 satellites, mais 24 d'un coup. Au total, la mission devrait durer 6 heures.

Le lanceur devra procéder à 4 allumages de l'étage supérieur et libérer les satellites par vagues successives sur 3 orbites distinctes. La mission est importante par le volume embarqué, les sommes engagées, mais aussi par le fait qu'il ne s'agira que du deuxième vol commercial du lanceur de SpaceX. Les boosters latéraux du lanceur ont par ailleurs été récupérés lors du précédent vol de Falcon Heavy en avril dernier.

Les satellites se composent principalement de modules dédiés à des expérimentations afin de mesurer l'occultation radio de l'atmosphère, d'étudier des alternatives écologiques aux systèmes de propulsion classiques, d'outils d'observation visant à améliorer la collecte d'informations depuis des satellites, d'une horloge atomique construite par la NASA, d'outils météorologiques... Mais on compte également quelques cubesats, des satellites de très petite taille liés à 5 projets différents.

Enfin, si ce lancement est également historique pour SpaceX, c'est que le lanceur a été reconnu par l'armée américaine comme étant capable de piloter des charges utiles liées à la sécurité nationale. Un premier lancement pour le gouvernement est prévu en 2020 avec la mise en orbite d'un satellite Air Force Space Command. Un contrat à 130 millions de dollars qui préfigure d'un marché particulièrement intéressant pour SpaceX.

L'armée de l'air va donc particulièrement surveiller le lancement de cette nuit. Un cône spécifique a été placé sur le nez de la fusée. Il servira à collecter des données acoustiques pour le compte de l'armée de l'air.