Le Grand Nord se réchauffera significativement ces prochaines décennies et il n'y a déjà plus rien à y faire, même si les Etats du monde remplissaient dès à présent les conditions de réduction des gaz à effet de serre décidés lors de la COP 21 de 2015 (et on en est loin).

C'est l'une des conclusions d'un rapport de l'ONU (.PDF) sur les changements survenant actuellement en Arctique, alors que certains mécanismes sont désormais entrés dans une phase irréversible qui ne permettra plus le maintien de ses températures.

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Selon les projections, il fera en moyenne plus chaud de 3 à 5 degrés Celsius par rapport aux niveaux pré-industriels en Arctique jusqu'en 2050 puis de 5 à 9 degrés Celsius d'ici 2080.

Le problème est que les conséquences de cette hausse sensible des températures ne s'arrêteront pas au Grand Nord et auront des répercussions mondiales, dont l'une des plus marquantes reste la fonte du permafrost et la libération de grandes quantités de CO2 dans l'atmosphère, jusqu'à présent piégées dans les terres gelées et qui auront un effet d'emballement sur le réchauffement climatique mondial.

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L'ONU plaide une nouvelle fois pour une action significative des gouvernements afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre en vue non plus de maintenir les températures moyennes mais de tenter de limiter les effets boule de neige qui vont les accompagner.

Le rapport évalue par ailleurs d'autres aspects associés au réchauffement climatique de l'Arctique comme la pollution qui aura plus de facilité à s'immiscer dans le Grand Nord du fait de la fonte des glaces et alors que l'océan arctique joue toujours un rôle de puits à polluants, des métaux lourds aux plastiques, mais aussi les effets sur la biodiversité avec le bouleversement des équilibres biologiques et l'arrivée de nouvelles espèces, dont de possibles espèces invasives marines et terrestres qui nécessiteront des mesures spécifiques.