Le télescope spatial James Webb (JWST) ne sera pas mis en orbite avant 2021 au mieux et la NASA devait décider si elle engageait le développement de la génération suivante, le WFIRST (Wide Field Infrared Survey Telescope), avec un budget limité de 3,2 milliards de dollars.

Les multiples retards du JWST ont fait exploser le budget (9 milliards de dollars) et les administrateurs de la NASA ont eu bien du mal à défendre le projet de la génération suivante de télescope et il a fallu quelque peu les ambitions initiales.

Le WFIRST restait donc sous la menace d'une annulation pure et simple, au risque de créer un trou dans la continuité des observations spatiales depuis l'espace et de se dispenser d'un outil destiné entre autres à détecter les exoplanètes à l'aide de son coronographe et de ses instruments de mesure infrarouge.

WFIRST

Le projet vient toutefois de passer une étape majeure dans son cycle de développement avec la validation par la NASA du Key Decision Point C, qui finalise le design et autorise la mise en production et les tests.

Aucune date précise n'est encore confirmée car la mise en route du projet WFIRST reste conditionnée au lancement du JSWT prévu en mars 2021. Un budget partiel a été malgré tout accordé les précédentes années, les scientifiques soulignant l'intérêt du futur télescope spatial pour plusieurs domaines clé, de la chasse aux planètes lointaines à la caractérisation de l'énergie noire.

Le calendrier initial porte sur l'automne 2025...en faisant abstraction de possibles retards. En attendant, il va falloir obtenir du Congrès américain l'ajout de 505 millions de dollars au budget 2021 de la NASA pour assurer le maintien de WFIRST, ce qui ne devrait pas poser problème, les décideurs politiques étant sensibles à l'argument du maintien d'un leadership national en matière d'observations depuis l'espace.

Source : Space News