La descente dans l'atmosphère martienne de la mission ExoMars 2020 russo-européenne sera freinée par plusieurs grands parachutes qui doivent faire atterrir en douceur un rover chargé, entre autres, de chercher des traces d'éventuelles formes de vie qui auraient pu émerger quand elle abritait encore de l'eau à l'état liquide il y a plusieurs milliards d'années.

Deux tests de ce système de freinage ont déjà échoué, les parachutes s'abîmant à l'ouverture, et le temps presse désormais alors que la fenêtre de tir de l'été 2020 se rapproche à grands pas.

ExoMars 2020

Les prochains essais doivent être les bons, sous peine de dévoir décaler encore la mission jusqu'à la prochaine opportunité de tir. Deux nouvelles tentatives doivent être menées en décembre et février prochain et il faudra impérativement réussir les tests des parachutes ou bien se résoudre à ne lancer ExoMars que fin 2022.

C'est pourquoi l'ESA a demandé son aide à la NASA américaine pour tenter de trouver des solutions techniques pour empêcher que les parachutes ne se dégradent au moment de leur ouverture.

ExoMars 2020 test parachute

L'application de téflon pour limiter les frottements n'a pas suffi lors du second essai, rappelle le site Space News, et un groupe de travail est en place depuis début septembre pour trouver des parades.

Les experts du JPL (Jet Propulsion Laboratory) ont déjà trouvé que les dégâts sur les parachutes interviennent au moment du déploiement et de la sortie de leur sac de protection. C'est peut-être sur une refonte des enveloppes protectrices que pourraient se porter les prochains efforts, plutôt qu'une modification des parachutes.

Ce problème des parachutes agace François Spoto, responsable du programme ExoMars, alors que le rover et l'atterrisseur sont déjà finalisés. Un report de la mission à cause de parachutes défaillants serait un véritable camouflet, tout en reconnaissant que le sujet est complexe et que l'Europe n'a pas une très grosse expérience des descentes extraterrestres en parachute.

Source : Space News