Dimanche à 12h58 GMT, la capsule spatiale CST-100 Starliner de Boeing a bouclé son premier vol d'essai orbital non habité par un atterrissage réussi sur la base de lancement militaire White Sands Missile Range au Nouveau-Mexique.
LANDING CONFIRMED
— NASA (@NASA) 22 décembre 2019
The #Starliner spacecraft safely touched down at 7:58am ET at @WSMissileRange in New Mexico with a bulleye landing. This marks the 1st time an American-made, human-rated capsule has landed on land. Watch our live coverage: https://t.co/MAYPLDF7R7 pic.twitter.com/66owuQDsVB
Après sa désorbitation et sa rentrée atmosphérique avec la mise à l'épreuve de son bouclier thermique, Starliner a accompli son atterrissage de nuit sur site. Les moteurs ont fonctionné pour amorcer la descente et les trois parachutes ont joué leur rôle pour la ralentir. Des airbags ont amorti l'atterrissage.
Photo : NASA / Bill Ingalls
Contrairement à Starliner, Crew Dragon de SpaceX pour le futur transport spatial d'astronautes vers la Station spatiale internationale effectue son retour sur Terre en le terminant par un amerrissage. Toutefois, si le premier vol d'essai orbital (non habité) de Crew Dragon en mars a été un succès sur toute la ligne, cela n'a pas été le cas pour Starliner de Boeing.
Après son décollage vendredi à bord d'une fusée Atlas V d'United Launch Alliance et la séparation du booster, Starliner a connu une anomalie de synchronisation de mission. Les propulseurs n'ont pas été allumés au moment voulu pour rejoindre l'orbite cible et Starliner a ensuite utilisé trop de carburant pour corriger automatiquement sa position.
La mission a ainsi été écourtée en renonçant à l'amarrage à la Station spatiale internationale qui aurait dû avoir lieu samedi et jusqu'au 28 décembre avant de revenir sur Terre. Le problème est imputé au compteur de temps de mission écoulé de Starliner avec un décalage de onze heures ayant fait croire à la capsule que la mission était plus avancée dans le temps.
Il s'agissait d'un vol d'essai et en dépit de cette mésaventure, Boeing considère que 85 à 90 % des objectifs de la mission ont été remplis. " La récupération rapide par l'équipe de Starliner et sa capacité à atteindre de nombreux objectifs de la mission - y compris la désorbitation, la rentrée atmosphérique et l'atterrissage en toute sécurité - témoignent que des gens de Boeing ont consacré des années de leur vie à œuvrer à la réalisation de vols commerciaux habités dans l'espace ", déclare Boeing.
De son côté, la Nasa souligne aussi que même si la capsule Starliner n'a pas atteint son orbite prévue et ne s'est pas amarrée à la Station spatiale internationale, Boeing a pu réaliser un certain nombre d'objectifs lors du vol d'essai et en lien avec son programme Commercial Crew.
Today, @BoeingSpace’s #Starliner spacecraft safely returned to Earth with a bullseye landing. Although the spacecraft didn’t reach its intended orbit and dock to the @Space_Station, it did complete many test objectives for our @Commercial_Crew program: https://t.co/1jWkMI5oA6 pic.twitter.com/SEm2iKUviR
— NASA (@NASA) 22 décembre 2019
Il faut prendre de telles déclarations et les habituels accents patriotiques avec du recul. À ce stade, la suite à donner demeure incertaine. Si Boeing et la Nasa espèrent un vol d'essai habité en 2020, il faudra d'abord juger si les données recueillies sont suffisantes et satisfaisantes pour aller de l'avant.