Depuis août 2010, Oracle reproche à Google de ne pas verser les droits de licence correspondant à son utilisation de la technologie Java dans sa plate-forme mobile Android. Le groupe de Mountain View affirme pour sa part qu'il a obtenu un accord de principe avec Sun Microsystems, détenteur des droits avant son rachat par Oracle.

Ce dernier ne reconnaît pas cet accord et s'est dit prêt à réclamer des milliards de dollars de dommages, sans doute porté par sa victoire sur l'éditeur SAP dans l'affaire TomorrowNow. Google a riposté en affirmant qu'il ne s'agissait que d'un litige d'une valeur de quelques millions de dollars au mieux.

Android logo pro Le juge en charge de l'affaire a demandé à chacun de faire un effort pour limiter les affirmations fantaisistes et essayer plutôt de trouver un terrain d'entente évitant la tenue d'un procès. Les deux groupes se sont rencontrés à plusieurs reprises, certaines accusations ont été abandonnées, d'autres maintenues, des propositions d'arrangement financier ont été formulées mais au final les griefs sont restés.

Le procès Oracle vs Google s'ouvre donc cette semaine et l'éditeur espère toujours obtenir au moins 1 milliard de dollars de compensation financière. On pourrait également retrouver les deux Larry ( Larry Ellison, président d'Oracle, et Larry Page, CEO de Google ) à la barre.

Les deux hommes sont cités comme pouvant être appelés à la barre en tant que témoins et Larry Ellison ne manquera sans doute pas ce rendez-vous, comme il l'avait fait dans son procès contre SAP, en essayant de faire comparaître Leo Apotheker, CEO de SAP durant les faits et alors tout justre nommé CEO du groupe HP. Ce dernier s'était bien gardé de faire une apparition.

De la même façon, Larry Page pourrait être tenté d'éviter d'entrer dans le jeu très médiatique d'Ellison, ce qui l'obligerait à donner des détails confidentiels sur la plate-forme Android et son acquisition du groupe Motorola Mobility.