En 2010, Oracle portait plainte contre Google pour l'utilisation sans son autorisation de la technologie Java dans la plate-forme mobile Android, peu après avoir racheté Sun Microsystems, détenteur de la technologie.

Or Google a affirmé dans le même temps avoir obtenu les autorisations nécessaires directement de Sun avant le rachat, mais pour Oracle, toutes les conditions n'ont pas été remplies et une renégociation des droits de licence auraient dû être lancée.

Après son succès dans le procès l'opposant à l'éditeur SAP reconnu coupable de vol de secrets industriels dans l'affaire TomorrowNow, Oracle semblait donc prêt à accrocher Google à son tableau de chasse en demandant des milliards de dollars de dédommagement.


Procès en avril

Pour sa part, Google a largement minimisé la valeur de la plainte et le montant du dédommagement réclamé, le situant plutôt à quelques dizaines de millions de dollars dans le cas où il serait reconnu coupable de violation de propriété intellectuelle, ce qui reste à démontrer.

Plusieurs médiations ont été menées entre les deux groupes, ce qui a abouti à une baisse des prétentions d'Oracle et l'abandon de certains éléments de sa plainte, considérés comme inconsistants. Mais, faute d'entente amiable, la procédure suit son cours et l'éditeur entend bien obtenir gain de cause.

Une date vient d'être fixée pour un procès entre Oracle et Google autour des plaintes concernant la technologie Java utilisée dans Android. C'est le 16 avril 2012 que les deux sociétés se retrouveront autour du cas de deux brevets sur lesquels continue de s'appuyer Oracle, tandis que Google va tout faire pour en réduire la valeur intrinsèque.