Après plusieurs mois d'attente et alors que l'acquisition a déjà été validée par les autorités européenne et nord-américaine, c'est au tour du régulateur antitrust chinois de valider la transaction de 12,5 milliards de dollars qui permet à Google de prendre le contrôle du fabricant Motorola Mobility.

Il donne son accord mais impose une condition principale : que la plate-forme Android reste gratuite et ouverte aux autres fabricants pendant les cinq prochaines années. Les autres remarques entourant l'autorisation sont de même nature que celles déjà notifiées en Europe et aux Etats-Unis et qui demandent à Google de proposer des licences raisonnables pour la propriété intellectuelle de Motorola Mobility.

Android logo pro De son côté, le groupe de Mountain View va enfin pouvoir finaliser sa transaction et veut dès maintenant rassurer en signalant que sa position de principe au moment de l'annonce du rachat n'avait pas changé. Android devrait donc rester accessible au plus grand nombre de partenaires et Motorola Mobility ne devrait pas en devenir le dépositaire exclusif ou privilégié.

Les régulateurs restent cependant attentifs à la façon dont Google va gérer les brevets de Motorola, et notamment les brevets fondamentaux utilisés dans les standards de téléphonie mobile. Motorola Mobility fait déjà l'objet d'une procédure en Europe pour abus de position dominante en voulant forcer Apple à renégocier les droits de licence de brevets FRAND ( Fair, Reasonable and Non Discriminatory ).

Mais, si les rumeurs sont correctes, Google devrait aussi faire des efforts d'ouverture en confiant la préparation de sa gamme Nexus à plusieurs fabricants simultanément, au lieu d'un seul privilégié jusqu'à présent. Cela signifie que ces partenaires ont accès en amont aux dernières versions d'Android, faisant taire les craintes d'un favoritisme envers l'un d'entre eux.

Depuis l'annonce du rachat en août 2011, Google a fait beaucoup d'efforts pour expliquer sa démarche, sans pour autant dissiper toutes les craintes. Avec l'accord de la Chine, il faut maintenant opérer le rapprochement, même si Motorola Mobility devrait conserver une certaine indépendance, ses bilans financiers n'étant pas intégrés dans ceux de son nouveau propriétaire.