Avec les incertitudes concernant le démarrage de sa plate-forme haut de gamme SnapDragon 810, c'est l'un des points difficiles qui ont conduit le groupe à dévisser de 10% en bourse lors de la présentation de son dernier bilan financier trimestriel : les conséquences de l'investigation ouverte depuis plus d'un an par la NDRC (National Development and Reform Commission) en Chine.

Qualcomm logo  Le géant américain et spécialiste des composants mobiles sans fil Qualcomm est en effet sous le coup d'une enquête sur les pratiques de licence de ses technologies mobiles, un sujet délicat car il constitue une importante source de revenus pour le groupe.

Attaquée sur des droits de licence jugés trop élevés, la multinationale a dû déployer une stratégie de défense prudente pour ne pas risquer de compromettre son accès au marché chinois au moment où la concurrence locale se fait plus forte (les fabricants chinois de puces cherchent à prendre des parts de marché) et alors que le concurrent Intel multiplie les partenariats et les transferts de technologie pour s'assurer d'une porte d'entrée dans le pays.

Drapeau Chine  L'enquête de la NDRC pèse lourd dans les perspectives du groupe et après 14 mois d'enquête, elle devrait finalement aboutir à une amende proche du milliard de dollars, affirme l'agence Reuters, tandis que le groupe aurait accepté de modifier ses pratiques et de réduire ses taux de licence d'un tiers en Chine.

Ces dispositions permettraient à Qualcomm de mettre fin aux obstacles concernant son accès au marché chinois alors que le groupe a commencé à se rapprocher d'acteurs chinois comme SMIC, avec investissements et transferts de technologies à la clé, pour rester dans la course.

A noter que le gouvernement chinois pousse ses industries à développer leur propre propriété intellectuelle en remplacement des brevets occidentaux afin de réduire la pression des droits de licence,  de gagner une véritable indépendance technologique et d'inverser le rapport de force d'ici 2020.

MAJ 23:00 : Qualcomm indique avoir mis fin à l'investigation contre un montant de 975 millions de dollars et des modifications dans son programme de licensing, avec effet rétroactif.

Source : Reuters