Le même CSA, dans un bilan de son activité sur le sujet, rappelait que le modèle économique de la TMP n'était toujours pas fixé et donnait sa préférence à un modèle payant par abonnement. Or, beaucoup reste encore à faire pour élaborer la stratégie qui doit en assurer la rentabilité.
Tout d'abord, les 16 candidats retenus doivent signer un convention avec le CSA avant de créer rapidement un opérateur de multiplex, société chargée de la gestion technique. Editeurs de contenus et opérateurs mobiles doivent donc définir précisément leur participation pour la création du réseau de diffusion, qui devrait représenter un coût de 500 millions d'euros sur 6 ans, échéance à partir de laquelle la couverture doit être assurée pour 60% de la population, et 10 millions d'euros annuellement pour la diffusion d'une chaîne.
Qui va payer quoi ?
Le problème reste posé de la forme que prendra la contribution des utilisateurs : abonnement mensuel ( solution préconisée par le CSA ), coût compris dans l'achat d'un terminal compatible...Cette absence de visibilité place les différents acteurs sur la défensive, d'autant plus que les points de vue ne sont pas les mêmes entre audiovisuel privé et public.
D'autre part, les opérateurs mobiles, vus comme les premiers bénéficiaires de la TMP, sont pressentis pour supporter l'essentiel de l'effort. Mais eux-mêmes ont peut-être du mal à croire au succès de la télévision mobile personnelle.
Certes, le modèle de diffusion broadcast de la TMP permet supporter de nombreux utilisateurs en cas d'événement particulier, comme une épreuve sportive, mais il n'est pas dit que les utilisateurs accepteront de payer un supplément pour ça, alors que les opérateurs proposent déjà des bouquets TV via leurs réseaux cellulaires 3G.
Il est désormais établi que la TV Mobile en version DVB-H ne démarrera pas avant 2009 et, malgré le soutien du gouvernement, son succès est encore loin d'être garanti.
Source :
Les Echos
