Eric-Besson Récemment bouté hors du cloud d'Amazon, nous avions constaté que WikiLeaks avait trouvé refuge pour partie en Suède ( Bahnhof ) et en France ( OVH ). Depuis, la situation a toutefois continuer de se compliquer pour WikiLeaks.

Le site a d'abord commencé par perdre la liaison avec son nom de domaine auquel a mis un terme EveryDNS, apparemment exaspéré par le trop plein d'attaques DDoS subies. Privé de ce lien mais toujours accessible via son adresse IP, WikiLeaks a fini par renaître sous l'extension suisse .ch plutôt que .org.

WikiLeaks poursuit néanmoins son périple sur la Toile et il devient difficile de remonter les traces, d'autant plus lorsque des attaques DDoS s'en mêlent.  WikiLeaks a la bougeotte ! Reste que son hébergement partiel en France est mal vu par le gouvernement.

Selon une information de l'AFP, Eric Besson a sollicité le CGIET ( Conseil Général de l'Industrie, de l'Energie et des Technologies ) pour savoir comment mettre fin à l'hébergement de WikiLeaks en France. Dans sa missive, le ministre a déclaré : " la France ne peut héberger des sites Internet qui violent ainsi le secret des relations diplomatiques et mettent en danger des personnes protégées par le secret diplomatique ".

Eric Besson demande au CGIET quelles actions peuvent être menées pour parvenir à cette expulsion de France. Le cas échéant, il souhaite que " tous les opérateurs ayant participé à l'hébergement de WikiLeaks  puissent être sensibilisés aux conséquences de leurs actes, puis placés devant leurs responsabilités ".


À la justice de décider pour OVH
Un ton plutôt menaçant et ressenti comme tel par OVH. La société basée à Roubaix précise que " juridiquement parlant ", elle n'est pas l'hébergeur de WikiLeaks mais " le prestataire technique de la solution commandée par un client ", en l'occurrence un seveur dédié avec les blocs IP RIPE et des protections contre les attaques.

Directeur général d'OVH, Octave Klaba déclare : " nous ne sommes ni pour ni contre ce site. [...] On n'a pas demandé d'héberger ce site ou ne pas l'héberger. Maintenant qu'il est chez nous on assure le contrat ". Et d'ajouter qu'un juge a été saisi en référé pour connaître la suite à donner : 

" Compte tenu des dernières déclarations politiques, et de pressions qui commencent réellement à se faire sentir, même ici à Roubaix Valley, nous avons décidé de saisir le juge en référé afin qu'il se prononce sur la légalité ou pas de ce site sur le territoire français. Ce n'est pas au monde politique ni à OVH de demander ou de décider la fermeture ou pas d'un site mais à la justice. "


Le compte Twitter de WikiLeaks