Comme dans toute entrée en bourse, Facebook a dû fournir une liste des facteurs de risque pouvant gêner sa croissance à l'avenir. Parmi les éléments identifiés, il y a bien sûr le risque qu'un concurrent prenne le dessus mais il y a surtout la crainte de voir un acteur tenter de profiter d'une position dominante pour imposer ses services.

Facebook cite directement Google comme concurrent dangereux, notamment s'il se met à intégrer une plate-forme sociale concurrente dans l'ensemble de ses produits, allusion à peine voilée au service Google+ dévoilé en juin 2011.

Facebook s'attend ainsi à une concurrence présente sur tous les compartiments de son activité et un acteur comme Google s'avère particulièrement dangereux du fait de son contrôle d'éléments sortant du seul cadre des réseaux sociaux ( recherche en ligne, publicité, interconnexions de services... ) et pouvant lui donner un avantage concurrentiel.


Le marché mobile, pas si facile à maîtriser

_facebook_logo Facebook s'inquiète également des difficultés à prévoir pour débarquer sur l'immense marché chinois ( régulation, concurrence, censure ) mais aussi de la stratégie mobile. Le réseau social a fait beaucoup d'efforts pour être présent sur la plupart des plates-formes mobiles, sous forme de site mobile ou d'application, permettant aux utilisateurs de rester en contact et de cultiver leur réseau à tout moment.

Mais cette stratégie ne paie pas bien du point de vue des revenus et comparés aux efforts produits. D'autre part, il reste le risque que des plates-formes mobiles, comme iOS ou Android, choisissent d'intégrer par défaut d'autres réseaux sociaux. C'est déjà le cas de Twitter sur iOS tandis que Google pourrait être tenté de mettre fortement en avant Google+ sur Android.

A noter aussi que si l'éditeur Zynga de jeux sociaux génère une grande partie de ses revenus de Facebook, la force du partenariat marche aussi dans l'autre sens et un retrait de Zynga serait un coup dur pour les revenus du réseau social.

Enfin, Facebook ne peut ignorer les dangers de la régulation sur les données prersonnelles et les risques de pénalité infligées par des régulateurs particulièrement attentifs du fait du poids représenté par Facebook. L'autre menace sur les données personnelles est celle du piratage qui risquerait d'écorner durablement l'image du réseau social.

Source : Bloomberg