Tandis que SpaceX réalise des allers-retours d'astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS) depuis plusieurs années avec la capsule Crew Dragon, Boeing doit encore valider un premier vol pour sa capsule CST-100 Starliner avec des astronautes à bord, après avoir réalisé un test à vide.

Cette mission CFT (Crew Flight Test) est attendue depuis longtemps et a fait l'objet de nombreux décalages pour régler l'ensemble des difficultés. Elle devait enfin décoller le 7 mai dernier mais une anomalie détectée peu avant le départ a de nouveau conduit à annuler le tir.

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Elle ne concerne pas la capsule directement mais plutôt son lanceur Atlas V conçu par United Launch Alliance (ULA) et touche une valve de régulation de la pression d'oxygène liquide au niveau de l'étage supérieur dont les oscillations et les bruits vibratoires lors du remplissage ont alerté les équipes.

Nouvelle fenêtre mi-mai

Une inspection devait déterminer si la valve nécessite d'être changée et tout le monde s'est finalement mis d'accord sur son remplacement, qui nécessite plusieurs jours de travail.

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Les astronautes Barry Wilmore et Sunita Williams rongent leur frein

La seconde fenêtre de tir du 10 mai a donc été abandonnée tandis que l'extrême limite de la fenêtre actuelle fixée au 12 mai ne pouvant être envisagée non plus, c'est désormais sur celle du 17 mai que se portera la prochaine tentative de la mission CFT.

Boeing et la NASA ayant sans doute anticipé des difficultés, aucune autre mission vers la station ISS n'est prévue à court terme, laissant la possibilité à la mission CFT de disposer d'une fenêtre large pour se lancer.

Première pour Starliner et pour son lanceur Atlas V

Le vol avec astronautes à bord de la capsule Starliner CST-100 doit valider son utilisation commerciale pour le roulement de l'équipage de l'ISS en complément de la capsule Crew Dragon de SpaceX, permettant à la NASA de disposer de plusieurs véhicules pour assurer le bon fonctionnement de l'ISS.

Ce sera aussi une première pour le lanceur lourd Atlas V d'ULA qui n'a jusqu'à présent jamais été utilisé pour une mission embarquant des astronautes. Toutes les précautions sont donc prises afin de ne laisser aucune place au hasard.

Source : Spacenews