Les syndicats mettent de nouveau la pression sur le groupe Amazon en Allemagne pour obtenir de meilleures conditions de travail et une revalorisation des salaires. Et comme l'an dernier, la période de fêtes de fin d'année, très active pour le groupe Amazon, sert de cadre à une grève suivie par un peu plus d'un millier de personnes dans trois centres.

Le syndicat Verdi dénonce les bas salaires, la multiplication des contrats à durée déterminée et la pression du management sur les salariés pour tenir des cadences infernales, constituant un "système Amazon" éprouvant pour la santé du personnel.

Amazon logo.  Un grève avait été initiée cet été en France, sur le site de Saran, sur cette thématique d'une "surveillance de tous les instants" de l'encadrement sur les magasiniers, les obligeant à faire des semi-marathons quotidiens avec des pressions psychologiques fortes.

En plus des trois centres, d'autres doivent se mettre en grève ce jour et demain. Pour le moment, Amazon affirme que les mouvements de grève ne créent pas de retards dans les livraisons et que seule une minorité de salariés font grève, sur un effectif actuel de plus de 20 000 personnes, mais les syndicats n'entendent pas relâcher la pression et veulent obliger le groupe américain à discuter :

"Amazon doit comprendre qu'il ne peut pas exporter vers l'Europe son modèle de travail antisyndical. Nous appelons l'entreprise à s'asseoir à la table des discussions et à signer un accord global qui garantira les droits des employés", a indiqué un représentant du syndicat UNI.

Le groupe américain déclarait encore récemment pour sa part préférer discuter directement avec ses salariés plutôt que de passer par les syndicats. La contestation va se déplacer jusqu'au siège du groupe à Seattle où une délégation de salariés allemands doit y manifester avec l'appui des syndicats américains.

Source : Reuters