Vous vous souviendrez peut-être de We the People, la tribune du gouvernement américain permettant à chacun de soumettre un projet en vue d'une étude de celui-ci par la Maison Blanche. Et bien c'est via cette plateforme que le groupe Anonymous vient de lancer une pétition visant à faire légaliser les attaques par déni de service DDoS.

Dans leur demande, les hackers d'Anonymous souhaitent faire reconnaitre les attaques DDoS comme une forme légale de protestation. Le groupe rappelle que les attaques DDoS ne représentent pas un préjudice plus important qu'il n'en serait d'une manifestation bloquant des quartiers entiers, ou d'une grève stoppant l'activité d'une société.

En outre, le groupe fait remarquer qu'Internet et le développement technologique amènent à la naissance de nouvelles formes de protestations. L'attaque DDoS est présentée comme " l'équivalent de la pression  répétée du bouton de rafraichissement d'une page Web " et ne peut donc pas de ce fait, être considérée comme un acte de piratage quelconque.

Les ralentissements des pages Web sont comparés aux opérations escargot pratiquées sur les autoroutes, des actions qui ne trouvent pas de sanctions légales dans la vie réelle.

Dans sa requête le groupe espère une légalisation immédiate de cette forme de protestation, mais également la relaxe des individus étant détenus pour avoir pratiqué ce type d'attaque, ainsi qu'une suppression des casiers judiciaires faisant mention de ces actes comme des actions illégales.

Il faudra que la pétition récolte 25000 signatures avant que le gouvernement ne se penche sur la question, mais la réponse pourrait ne pas aller en la faveur d'Anonymous. Le gouvernement américain ne sera sans doute pas enclin à accepter aussi rapidement la proposition après les récents événements intervenus ces derniers jours, puisqu'une campagne d'attaques DDoS lancée par l'Iran a ciblé une grande partie des sites de banques américaines. D'autre part, une légalisation de ce type d'attaque pourrait laisser la porte ouverte à des abus visant bien plus qu'un simple message de protestation, la mise hors service ou le ralentissement de certains sites pouvant créer de véritables préjudices financiers.

Source : The Verge