Il faut croire que Bouygues Telecom a bien fait de se dépêcher d'installer des antennes-relais de manière à couvrir 75% de la population en 3G car le rythme des demandes de démantèlement des sites se poursuit à vive allure.

Cette fois, c'est du côté de Lyon qu'un vingtaine de parents d'élèves ont assigné l'opérateur en justice pour " trouble du voisinage ". En cause, une antenne-relais, cachée dans une fausse cheminée mais située à 30 mètres d'une cour d'école, dont le déplacement ou mieux, le retrait, est demandé depuis deux ans, rapporte  l' AFP.

Les parents d'élèves se sont rassemblés en association, Respem ( Rassemblement pour des écoles sans pollution électromagnétique ), et demande à ce que le principe de précaution soit mis en avant, d'autant plus que les personnes exposées sont des enfants.


Antennes-relais et écoles ne font pas bon ménage
Certains parents ne souhaitent plus scolariser leur enfant dans cette école, ce qui pourrait la conduire à fermer une classe à la rentrée prochaine. L'avocat des parents d'élèves cite le cas du retrait d'une antenne SFR près d'une autre école lyonnaise fin 2006, à la demande de la municipalité et après apparition " d'un cancer et d'un lymphome chez des enfants qui y étaient scolarisés ".

Si ce précédent est pain béni pour l'avocat des familles, rien pourtant ne peut permettre de conclure actuellement que ces cancers soient liés aux émissions de radiofréquences des antennes. Le Grenelle des Ondes a montré toute la difficulté ( l'impossibilité ? ) à se mettre d'accord sur les données scientifiques et l'on attend maintenant beaucoup ( trop ? ) de l'étude de l'Afsset, à paraître en septembre et qui promet de faire un vrai bilan de l'état des connaissances sur les gros sujets : téléphone portable, antenne-relais, WiFi...

Concernant cette nouvelle affaire, le jugement sera rendu le 15 septembre. Etant donné la nature sensible du sujet ( une école et des enfants ) et les avancées du Grenelle des Ondes en matière de protection renforcée vis à vis des enfants et adolescents, le contexte est propice à une résolution de ce cas en faveur des familles.

Source : AFP