itunes-books La semaine dernière, l' iTunes Store US a subitement fait apparaître dans ses tops un grand nombre d'applications d'ebook en vietnamien, en provenance d'un même développeur, comme si elles étaient subitement achetées par de nombreux utilisateurs.

Dans le même temps, plusieurs utilisateurs ont constaté des achats irréguliers de ces mêmes titres à partir de leur compte iTunes. Après enquête, Apple a reconnu qu'environ 400 comptes avaient été détournés mais que les serveurs iTunes n'étaient pas compromis.

Si le développeur en question a été banni de l' App Store, les observateurs s'inquiètent du fait que cette fraude pourrait être plus répandue que ce qu' Apple veut faire croire et qu'elle n'a été mise en avant que parce qu'elle s'est révélée dans ce cas particulièrement massive.

" La seule raison pour laquelle ce type a été pris, c'est parce qu'il a placé 40 à 50 de ses applications dans le Top 100 et que cela a fait perdre de l'argent aux développeurs. Il a été trop gourmand ; s'il avait été un peu plus discret, il n'aurait tout simplement pas été pris ", note Joel Feather, appartenant à un groupe de développeurs qui s'est plaint à Apple, interrogé par le Financial Times.


Probème de sécurité ou négligence des utilisateurs ?

D'autres font remarquer qu'il serait illusoire de croire que la fraude de ce développeur vietnamien est un cas isolé. Sauf que les autres font ça plus subtilement, en passant notamment par le système des in-App Purchase, qui permettent de débloquer des niveaux ou d'acheter des biens virtuels au sein de l'application, ce qui ne modifie pas le classement de l'application dans les tops et est donc moins susceptible d'être remarqué.

Si Apple tente de se dégager de toute responsabilité en suggérant que la faute en revient aux utilisateurs eux mêmes qui n'auraient pas utilisé des mots de passe suffisamment solides pour leur compte iTunes, la société a tout de même décidé de renforcer ses procédures en demandant par exemple plus fréquemment les codes de sécurité des cartes bancaires.

Source : Financial Times