Les difficultés s'accumulent pour Research in Motion, au risque de mettre à mal sa progression future. Après les risques de bannissement ou d'interdiction de ses services dans plusieurs pays du fait d'un niveau de sécurité trop élevé, ce sont les grands groupes qui commencent à évaluer d'autres alternatives mobiles.

Or une bonne partie du succès des terminaux Blackberry passe par ses contrats de fourniture de grandes institutions, et notamment des institutions bancaires, avec leurs dizaines de milliers de collaborateurs à équiper.

Research in Motion a déjà amorcé un mouvement de désengagement en proposant plus de modèles tournés vers le grand public et en nouant des partenariats avec les opérateurs mais les grands groupes professionnels ou institutionnels restent une manne non négligeable pour son activité.

Reuters rapporte toutefois que de grandes banques d'affaires comme JP Chase Morgan & Co ou UBS, sont en train d'évaluer la possibilité d'utiliser d'autres plates-formes mobiles, comme iOS ou Android, afin de permettre aux employés d'accéder à leur messagerie professionnelle depuis ces terminaux.


Quel futur pour Blackberry OS ?

Il ne s'agirait encore que d'estimations de la capacité de ces OS mobiles à supporter les services professionnels requis et aucun déploiement ferme ne serait d'actualité pour le moment mais la menace grandit pour Research in Motion de voir des concurrents prendre sa place dans les grands groupes.

Déjà, l' Union européenne a décidé d'ouvrir la porte aux systèmes iOS et Android plutôt que Blackberry pour équiper certains de ses fonctionnaires. Là encore, ce sont des opportunités de fourniture de plusieurs milliers de terminaux et services qui s'envolent pour le fabricant canadien.

On notera que la prédominance actuelle de Blackberry OS ( numéro deux mondial sur les smartphones ) sur le moyen terme est discutée par les analystes, certains le voyant progresser en nombre de livraisons au même rythme que le marché tandis que d'autres s'attendent à ce que ses ventes progressent beaucoup plus lentement.

Source : Reuters