
Mais plutôt que de continuer à empiler les accusations, ce qui ne fait que compliquer la résolution de leur différend, les deux protagonistes se sont mis d'accord pour ne plus ajouter de nouveaux dossiers à charge l'un contre l'autre, pour mettre certains litiges de côté et se concentrer sur les affaires les plus urgentes.
Car si le duel ne reposait au départ que sur une querelle de droits de licence, le poids des deux acteurs est tel que ces joutes ont des répercussions négatives sur l'ensemble du marché de la 3G : Nokia est le premier fabricant au monde de téléphones portables, loin devant ses premiers concurrents, et Qualcomm est l'un des fondeurs les plus influents de la planète.
Chacun reste campé sur ses positions

Depuis avril 2007, date de fin de l'accord du partage des licences ( cross-licencing ) Nokia refuse de payer des droits au tarif imposé par Qualcomm. La gestion de ces droits est une activité à part entière du fondeur qui lui rapporte de gros revenus annuels et qu'il n'est donc pas prêt à sacrifier.
Le procès de la cour du Delaware, qui doit débuter le 21 juillet prochain, permettra d'y voir un peu plus clair mais, comme le souligne déjà la porte-parole de Nokia à Reuters, le jugement qui en découlera " ne réglera pas toutes les négociations concernant les licences entre les deux sociétés. "
Pour certains analystes, le verdict risque de n'être que le premier d'une série de procès impossibles à résoudre par un accord à l'amiable. L'accord récent entre les deux adversaires n'est donc bien que cela : une trêve.