Avec l'introduction de l'assistant vocal Siri à bord de l'iPhone 4S, Apple a donné un grand coup de projecteur sur ce type d'application qui existait déjà précédemment mais dans des proportions et des scénarios plus restreints.

Siri  Adapté à un usage très grand public, il a révélé ou renouvelé le potentiel à la fois des interfaces vocales et de la façon d'obtenir des informations à partir d'un système informatique, comme si l'on avait à faire à un individu, entre les questions en langage naturel, les réponses prévues à des questions qui relèveraient d'une conversation personnelle et la voix synthétisée qui va gagner encore plus de naturel avec la version de Siri sur iOS 7.

Google Now iOS logo  Peu après l'arrivée de Siri, c'est Google qui a proposé sa version de l'assistant via Google Now, avec une subtilité supplémentaire : fournir des informations avant que l'utilisateur n'en fasse la requête, en recoupant et utilisant ses informations personnelles pour livrer des données en fonction de ses horaires et de ses goûts.

Ces approches sont encore encore limitées mais elles donnent un aperçu de l'ergonomie et des interactions homme-machine à venir. Et l'avenir s'annonce encore plus symbiotique.



Bright, le super assistant
SRI Bright  SRI International,
ex-branche de recherche de l'Université de Stanford et à l'origine de la création de l'assistant Siri d'Apple, travaille désormais sur Bright, un projet d'assistant beaucoup plus évolué et capable de fournir des informations et de déclencher des interactions avant même que l'utilisateur ne les demande.

Son objectif est plus ambitieux puisqu'il vise à aider les décideurs en situation d'afflux massifs d'information ou de situation de stress élevé, mais avec la possibilité de se retrouver dans les ordinateurs et les smartphones pour du divertissement.

Mais pour y parvenir, il faut des informations personnelles, et en grandes quantités. Pas seulement les données de l'utilisateur mais aussi ses actions en temps réel surveillées par des webcams afin de déterminer ce que l'utilisateur est en train de faire ou s'apprête à faire, afin de mettre en place des actions pour épauler la tâche en cours, et ce aidé par de l'intelligence artificielle capable d'apprentissage, dite CALO (cognitive agent that learns and organizes).

Selon ses concepteurs, le projet Bright va plus loin qu'un simple assistant car il ne réagit pas seulement à l'utilisateur mais aussi à un cadre collaboratif impliquant d'autres personnes. Le système peut détecter où se pose le regard de l'utilisateur sur l'écran d'un ordinateur et déterminer ce qu'il cherche à faire, ouvrant les dossiers et applications automatiquement, par exemple.

A noter que l'un des axes de Bright est de parvenir à deviner les intentions de  l'utilisateur à partir d'un petit nombre de données, ce qui se révèle redoutablement difficile et implique des généralisations sans donner l'impression à l'utilisateur de se sentir prisonnier du système et...sans risquer d'aggraver une situation délicate par des automatismes inadéquats. Le syndrome HAL 9000 ou SkyNet, au choix.