Maintenant que l'éditeur de jeux mobiles et Facebook King.com est entré en bourse, son modèle économique est scruté à la loupe des résultats financiers trimestriels et les craintes sur sa fragilité se font plus vives.

L'entreprise tire très majoritairement ses revenus de la franchise Candy Crush Saga et toute la question est de savoir si son succès explosif (500 millions de téléchargements mobiles en un an) peut suffire à générer des flux suffisants, entre le fatal essoufflement du titre à succès à un moment ou à un autre et l'absence de relais par un autre titre (ou famille de titres).

candy crush saga  L'introduction en bourse en mars 2014 avait déjà constitué une sorte d'avertissement avec une chute immédiate de 15% du cours, menant la valeur de son prix d'introduction de 22,50 dollars sous la barre des 20 dollars.

Quelques mois plus tard, les inquiétudes sont toujours là et amplifiées par l'anticipation à la baisse plus rapide que prévu des revenus liés à la franchise Candy Crush, faisant oublier les bonnes nouvelles de juin qui semblaient indiquer que l'éditeur King avait trouvé le moyen de moins dépendre de son titre phare.

" Nous avons observé un recul inattendu et plus fort que prévu pour Candy Crush sur la fin du trimestre ", a reconnu Riccardo Zacconi, CEO de l'éditeur, ce que confirment les observateurs du marché en soulignant que les autres titres ne compensent pas le recul de Candy Crush Saga.

King se retrouve pris au piège du jeu mobile qui marche très fort mais durant un temps limité, sans garantie de pouvoir trouver des relais par d'autres titres, comme Zynga en son temps avec des jeux sociaux comme Farmville et qui se débat avec des résultats mitigés depuis son introduction en bourse.

C'est peut-être aussi l'une des raisons pour laquelle l'éditeur Rovio, qui a créé le jeu Angry Birds, n'est toujours pas entré en bourse, malgré l'immense succès des oiseaux en colère et de fortes incitations de la part des investisseurs, et préfère développer la franchise dans de nouveaux domaines (merchandising, cinéma...), quitte à faire évoluer son modèle économique vers le divertissement multimédia, capable de lui assurer des revenus pérennes.

A voir donc si King parviendra à diversifier son offre de jeux de manière à se garantir des revenus réguliers sans être trop dépendant d'une unique pépite.