Notre amour des gadgets électroniques impose des besoins énergétiques toujours plus importants.  L'augmentation des capacités de production d'énergie n'est pourtant pas illimitée et  représente à son tour un coût écologique de moins en moins acceptable, les énergies alternatives n'étant pas suffisantes pour compenser notre voracité énergétique.

En réalité, c'est tout le secteur des TIC qui est concerné. Celui-ci consomme déjà 3% des ressources énergétiques mondiales et est responsable de 2 à 3% des émissions de CO2 mondiales. Selon Laurent Hérault, responsable de la branche Business Development du CEA-Leti, laboratoire de recherche sur les micro et nanotechnologies, la consommation d'énergie du secteur des TIC augmente de 16 à 20% par an, soit un doublement tous les cinq ans environ, tandis que dans le même temps la quantité de données échangées est multipliée par 10.


Maîtriser la consommation d'énergie au niveau micro et macro
La consommation des réseaux mobiles est en première ligne, leur conception ayant peu fait cas de l'efficacité énergétique. Les réseaux ont connu des améliorations de leur efficacité spectrale mais peu de mesures ont été prises concernant la consommation d'énergie.

Or, comme le rapporte EE Times Europe, Laurent Hérault estime cette problématique doit être prise en compte dès la conception des éléments des réseaux mobiles et en fonction des pics d'activité. Des méthodes de mesure fine de la consommation d'énergie sur plusieurs niveaux des réseaux restent à définir.

Il propose en outre des pistes de réflexion sur de nouvelles architectures de récepteurs de radiofréquences capables de réduire significativement la consommation d'énergie, notamment vis à vis des courants de fuite, en développant des approches de micro-électronique, sur lesquelles travaille activement Leti.

Source : EE Times Europe