Interdiction mobile Les possibles effets sur la santé des émissions d'ondes électromagnétiques font régulièrement l'objet d'études qui, à défaut de preuves évidentes, fournissent une tendance mais ne peuvent trancher la question. Les téléphones portables sont régulièrement soupçonnés, ainsi que, plus récemment, la technologie WiFi du fait de sa présence de plus en plus visible dans les matériels et notamment les terminaux mobiles.

Dans une étude à paraître le mois prochain dans le journal spécialisé Atmospheric Environment, des chercheurs de l' Imperial College de Londres suggèrent que les champs électriques générés par les appareils du quotidien peuvent augmenter le risque d'infections respiratoires.


Des particules chargées qui nous collent à la peau
Si les effets potentiels sont étudiés depuis des dizaines d'années, les résultats obtenus ici seraient bien plus importants que prévus, même si quelques gestes simples peuvent largement atténuer le problème. Les chercheurs ont évalué l'impact des champs générés par des équipements électriques courants, tels que des téléviseurs, des fours ou des lampes.

Ils ont observé que les particules (allergènes, bactéries...) en suspension dans l'air, d'un diamètre inférieur à 1 micron, acquièrent une charge électrique par les courants électrostatiques créés dans certains matériaux, ce qui facilite leur dépôt sur la peau, les muqueuses et jusque dans les poumons, augmentant artificiellement leur nombre et donc le risque d'infection ou de contamination, pouvant conduire à des maladies respiratoires chroniques comme l'asthme.

Plus le champ électrique est intense, plus les particules se déposeront à grande vitesse et resteront mieux fixées. Mais l'étude indique également que les champs électriques réduisent la proportion d'oxygène chargé dans l'organisme et qui joue un rôle d'accélérateur des processus biologiques, dont ceux responsables de la décontamination.


La fée Electricité serait-elle sorcière ?
Face à toutes menaces, les chercheurs préconisent de s'assurer que les équipements sont reliés à la terre, de débrancher les appareils quand ils ne sont pas utilisés, de disposer d'une atmosphère légèrement humide en intérieur et de choisir des matériaux peu générateurs de champs électriques. L'étude va donc plutôt dans le sens d'un effet négatif causé par le "nuage électronique" qui nous environne de plus en plus intensément.

Le débat reste ouvert, entre le comité scientifique européen des nouveaux risques de santé ( SCENHIR pour Scientific Commitee on Emerging and Newly Identified Health Risks ) qui préconise la poursuite d'études des effets des émissions électromagnétiques sur le long-terme et la récente étude de l' Université d' Essex, qui n'a pas trouvé d'effets biologiques directs des mâts de téléphonie mobile mais plutôt des personnes en situation de stress, persuadées que les rayonnements leur sont nocifs.
Source : EE Times